Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/28

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mables, par son exemple, les préceptes dont son éloquence, simple et pleine d’onction, pénétrait les cœurs les plus endurcis. L’amour du prochain était le sentiment qui dominait en lui, et ses paroles produisirent des fruits abondans. Mais, hélas ! ce bonheur ne devait pas être de longue durée. M. de Bossuet mourut ; et la Providence, dont les voies sont impénétrables, voulut soumettre M. de l’Épée à de nouvelles épreuves.

Vers cette époque, M. de Soanen était persécuté, parce qu’il partageait les principes religieux des grands hommes de Port-Royal. M. l’abbé de l’Épée, qui entretenait des relations intimes avec ce vertueux prélat, fut frappé de la même interdiction.

Nous n’arrêterons pas votre attention, Messieurs, sur ces querelles maintenant oubliées. Eh ! qui s’occupe aujourd’hui des questions sur le formulaire ? Qui songe à prendre parti entre les jansénistes et les molinistes ?

Mais vous remarquerez (et je pourrais ici trouver l’occasion d’un heureux rapprochement avec son digne successeur) que, malgré la sévérité des principes que professait M. de l’Épée, jamais on ne vit une dévotion moins ombrageuse. Il parlait rarement, aux personnes d’une