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Voilà, il faut le reconnaître bien des complications inutiles dans une langue que ses auteurs ont la prétention de présenter au monde comme la solution « la plus simple et la plus facile de la L. I. »

Aux principes de simplicité et de régularité qui s’imposent lorsqu’on veut réaliser la « meilleure » langue internationale, et « La plus facile pour tous » on doit ajouter un autre principe dont la logique et le bon sens nous montrent la convenance pour ne pas dire la nécessité. On peut le formuler ainsi :

La langue internationale devra se présenter dans des conditions d’euphonie et de beauté poussées aussi avant que possible.

Entre deux langues également simples, également régulières, également internationales, mais dont l’une satisfait plus parfaitement que l’autre à ces exigences de beauté et d’harmonie extérieures, nous n’hésiterons pas à choisir cette dernière.

Ce principe a été, sinon formulé explicitement par les auteurs de l’Ido, du moins reconnu implicitement par eux comme nécessaire.

La encore, après avoir émis des principes, MM. Couturat et de Beaufront sont restés à mi-chemin dans leur application pratique.

L’invariabilité de l’adjectif, posée comme principe est contraire non seulement au génie et de toutes les langues néo-latines, mais encore aux habitudes de l’immense majorité des hommes civilisés, puisqu’il n’y a que deux langues qui la possèdent : l’anglais et le hongrois ; et, bien loin de corriger cette peu compréhensible et impardonnable lacune, le pluriel italien en i contrastant avec les terminaisons adjectives neutres et invariables en a et les finales anglo-