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VI
LA NUTRITION DES TISSUS. — LES ÉCHANGES CHIMIQUES.

Entre les liquides qui constituent le milieu intérieur, et le monde des tissus et des organes, il y a des échanges chimiques continuels. L'activité nutritive est un mode d’être des cellules, de même que la forme et la structure. Dès que leur nutrition cesse, les organes se mettent en équilibre avec leur milieu, et meurent. Nutrition est synonyme d'existence. Les tissus vivants sont avides d'oxygène et l'arrachent au plasma sanguin. Ce qui signifie, en termes physico-chimiques, qu'ils ont un pouvoir réducteur élevé, qu’un système compliqué de certaines substances chimiques et de ferments leur permet d'employer l'oxygène atmosphérique à des réactions productrices d'énergie. Grâce à l'oxygène, à l'hydrogène et au carbone qu'elles reçoivent des sucres et des graisses, les cellules vivantes sont pourvues de l'énergie mécanique nécessaire au maintien de leur structure et à leurs mouvements, de l'énergie électrique qui se manifeste dans tous les changements d'état organique, et de la chaleur indispensable aux réactions chimiques et aux processus physiologiques. Elles trouvent aussi dans le plasma sanguin l'azote, le soufre, et le phosphore, dont elles se servent pour la construction de nouvelles cellules, et pour la croissance et la réparation des organes. À l’aide de leurs ferments, elles divisent en fragments de plus en plus

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