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V
PRÉFACE

son sujet, beaucoup plus savants que lui, et qui le trouveront superficiel. Il ne satisfera pas non plus le public non spécialisé, qui rencontrera dans ce livre trop de détails techniques. Cependant, pour acquérir une meilleure conception de ce que nous sommes, il est nécessaire de schématiser les données des sciences particulières, Et aussi de décrire à grands traits les mécanismes physiques, chimiques et physiologiques qui se cachent sous l’harmonie de nos gestes et de notre pensée. Il faut nous dire qu’une tentative maladroite, en partie avortée, vaut mieux que l’absence de toute tentative.

La nécessité pratique de réduire à un petit volume ce que nous connaissons de l’être humain a eu un grave inconvénient. Celui de donner un aspect dogmatique à des propositions qui ne sont cependant pas autre chose que les conclusions d’observations et d’expériences. Souvent, on a dû résumer en quelques mots, ou en quelques lignes, des travaux qui ont pendant des années absorbé l’attention de physiologistes, d’hygiénistes, de médecins, d’éducateurs, d’économistes, de sociologistes. Presque chaque phrase de ce livre est l’expression du labeur d’un savant, de ses patientes recherches, parfois même de sa vie entière consacrée à l’étude d’un seul sujet. À cause des limites qu’il s’est imposées, l’auteur à résumé de façon trop brève de gigantesques amas d’observations. Il a ainsi donné à la description des faits la forme d’assertions. C’est à cette même cause qu’il faut attribuer certaines inexactitudes apparentes. La plupart des phénomènes organiques et mentaux ont été traités de façon très schématique. Des choses différentes se