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V

L'OBSERVATION ET L'EXPÉRIENCE DANS LA SCIENCE DE L'HOMME. —. LA DIFFICULTÉ DES EXPÉRIENCES COMPARATIVES. — LA LENTEUR DES RÉSULTATS. — UTILISATION DES ANIMAUX. — LES EXPÉRIENCES FAITES SUR DES ANIMAUX D'INTELLIGENCE SUPÉRIEURE. — L'ORGANISATION DES EXPÉRIENCES DE LONGUE DURÉE.

Les êtres humains se prêtent mal à l'observation et à l'expérience. On ne trouve pas facilement parmi eux des témoins identiques aux sujets, et auxquels les résultats finaux puissent être référés. Supposons, par exemple, que l’on veuille comparer deux méthodes d'éducation. On choisira pour cette étude des groupes d'enfants aussi semblables que possible. Si ces enfants, quoique de même âge et de même taille, appartiennent à des milieux sociaux différents, s’ils n’ont pas la même nourriture, s’ils ne vivent pas dans la même atmosphère psychologique, les résultats ne seront pas comparables. De même, l'étude des effets de deux modes de vie sur les enfants d’une même famille a peu de valeur, car les races humaines n'étant pas pures, les produits des mêmes parents différent souvent les uns des autres d’une façon profonde. Au contraire, les résultats seront probants, si les enfants, dont on compare le comportement sous l'influence de conditions différentes sont des jumeaux provenant du même œuf. On est obligé, en général, de se contenter de résultats approximatifs. C'est une des

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