Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/66

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Telle est la situation créée par la Société des Nations. Chaque jour d’existence de ce pacte constitue une excellente agitation en faveur du bolchevisme. Car les partisans les plus puissants de « l’ordre » capitaliste nous montrent comment, à propos de chaque question, ils se font des crocs-en-jambes. Le partage de la Turquie, de la Perse, de la Mésopotamie, de la Chine donne lieu à des querelles féroces entre le Japon, la Grande-Bretagne, l’Amérique et la France. La presse bourgeoise de ces pays est pleine des attaques les plus véhémentes et les plus acerbes contre leurs « collègues » qui leur font passer le butin sous le nez. Nous sommes les témoins du total désaccord qui règne parmi cette poignée infime des pays les plus riches. Il est impossible qu’un milliard et quart d’hommes, représentant les 70 % de la population du globe, vivent dans les conditions d’asservissement qu’entend leur imposer le capitalisme « avancé » et civilisé. Quant à l’infime poignée de puissances richissimes, la Grande-Bretagne, l’Amérique, le Japon (qui a pu piller les pays d’Orient, les pays d’Asie, mais qui ne peut avoir aucune force indépendante, financière et militaire sans l’aide d’un autre pays), ces deux ou trois pays ne sont pas en mesure d’organiser les relations économiques et toute leur politique tend à faire échouer celle de leurs associés et partenaires de la Société des Nations. D’où la crise mondiale. Et ce sont ces causes économiques de la crise qui constituent la raison essentielle du fait que l’internationale communiste remporte de brillants succès.

Camarades, nous abordons maintenant la ques-