réduire à une seule volonté les volontés générales, de pétrifier l’intelligence et les sentiments naturels à l’espèce humaine. Pas un chaînon n’exécute un faux mouvement que le grand chef n’en soit averti. Immédiatement précipité à terre, on le remplace par un autre. C’est ainsi que sont liées étroitement les forces aristocratiques, tandis que les forces populaires, éparses et incohérentes, ne s’agglomèrent que momentanément, par de fortes secousses, renversant tout… jusqu’à ce que la machine relevée de nouveau fonctionne. Organisme parfait, qui pourtant s’use à la longue, combattu par les forces naturelles. — Celles-ci ne vaincront que lorsque la machine sera brisée — et surtout remplacée par un ordre tout différent ; lorsque cette pyramide, chère à l’Orient, surmontée de l’Idole, ne subsistera plus, et que la foule délivrée s’associera fraternellement pour fertiliser la plaine.
Souvent, en effet, le peuple a voulu se ressaisir. Mais, lui, ne s’entend pas aux machines, il est ignorant. Il rêve de fraternité ; mais n’a pu, dans sa misère, la pratiquer, ni l’organiser. Il s’éveille ; mais ne sait pas encore s’orienter. C’est pourquoi la hiérarchie dure depuis le monde connu, et se rétablit sans cesse, après qu’on l’a ébranlée. Le peuple ne pourra s’entendre qu’en se groupant en de grandes familles, ou petites communes, qu’il gouvernera par lui-même aisément, associé par le travail et par la connaissance, dans la justice ; relié par la vapeur et le télégraphe à tous les autres groupes de la même nation, de même qu’aux na-