tions voisines ; développé dans toutes ses aptitudes, penseur et travailleur — après avoir aboli les monstres qui ont jusqu’ici dévoré l’humanité : l’autorité et la guerre et jouissant de la vie, dans la paix et la liberté.
Alors seulement, sur cette échelle maudite, qui fut appelée l’Ordre, on ne verra plus grimper des acharnés, dont les pugilats féroces couvrent le sol de victimes. On ne poignardera plus ; on ne massacrera plus. Il n’y aura plus de mensonges, d’hypocrisies, de fureurs, de regards de haines échangés entre les hommes ; mais des sourires fraternels ; car il n’y aura qu’un même intérêt pour tous, et l’on pourra s’aimer !
Dans l’antiquité la plus reculée, en Inde, en Égypte, partout, le peuple n’a pas d’histoire, et cependant il est loin d’être heureux ! — L’éternel fellah bâtit les pyramides, et reçoit des oignons pour récompense. Hérodote nous apprend qu’une loi défend à l’homme du peuple égyptien de quitter son pays, parce qu’il doit toujours se tenir à la disposition de l’État, qui peut le réclamer à tout moment, soit dans la paix, soit dans la guerre. — L’Égypte était divisée en districts autour de chaque temple — Les prêtres réglaient non seulement la vie publique des rois ; mais aussi leur vie privée. — Dans les festins, un esclave promenait autour de la table un cercueil, contenant l’image d’un cadavre parfaitement imité et le montrait à chacun des convives, en lui disant : — C’est ainsi que vous serez après votre mort ! — Les magistrats étaient