Page:Léo - Jean le sot.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ces hommes pervers des choses terribles, et qui faisaient dresser la tête sur les co veux.

Eperde de tout ce qu’il entendait de con- traire et de surprenant, Jean le Sot, aluri, sortit de la foule et s’en alla remettre ses esprits dans une avenue plantée d’arbres Il était là depuis peu de temps, quand il vit venir à lai un cortege de gens, à cheval et en carrosse, qui avaient tous des hinbi’s ma- gnifiques et des épées au coté. Les gens crièrent on même temps :

Le prince ! le prince !

Et Jean le vit passer devant lui dans son bean carrosse, avoc la princesse sa femme et les petites princesses ses filles et les pe- tits princes, et un nombre prodigieux de gens de cour. Et Jean le Sot se trouva bien heareux de voir de si belles choses ; il fut étonné seulement que le prince et sa fa- mille eussent le nez fait à peu près comme tout le monde, et que ce grand homme füt si pelit. Car il s’était toujours imaginé ces gens-là plus grands que natifre, ou manqués tout au moins de signes particuliers qui les distinguaient du populaire.

Si la figure du pauvre Jean en tout temps prétait à rire, c’était bien pls dans un tel étonnement. Anssi fit-elle rire le prince, qui de bonne humeur lui dit : Borjour, Pami. Une telle faveur toucha Jean Je Sol au point qu’il en perdit réquilibre, et la princesse, qui, ce jour-là, saisissal : tou- les les occasions d’être bonne, le voyant par terre, lui fit remettre un petit écu.

Cela mit fin à toute hésitation dans l’es- prit de Jean et il rentra dans la ville, en criant à tue-lète : Vive le roi ! Et se ren- contrant avec un homme qui cherchait en- core & détourner le peuple d’accepter co souverain, allégeant la guerre et les im pits, Jean tomba sur lui et le battit d’im- portance. Puis il s’en alla, criant qu’il fal- lait être bien ingrat pour ne pas accepter les services d’un prince si plein de me ritos, d’un prince qui l’appelait, lui Jean le Sot, mon ami to Ne fallait-il pas être fou pour ne pas voir qu’un homme, possesseur de si beaux carroates et de tant de petits des, venait enrichir tout le monde ? Auss donna-t-il sa voix avec enthomas beaucoup d’autres firent comme lui, et le prince fut nommé souverain par ce con-