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COURS DE LUXURE

point un acte humain. Si la folie présentait des intervalles de lucidité, le devoir devrait alors être rendu, à moins que l’usage du mariage n’augmentât la maladie.

Quant à l’époux qui a perdu l’usage de la raison par l’ivresse, il n’y a nulle obligation à lui obéir.

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Sanchez dit que le devoir ne doit pas être rendu à une femme folle et furieuse, à cause de l’avortement qu’on a toujours à craindre, à moins, ajoute-t-il, qu’elle ne soit reconnue stérile.

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3o L’époux qui ne peut rendre le devoir sans exposer gravement sa santé n’y est pas tenu, car, dit l’axiome : il faut d’abord vivre et se bien porter, et saint Thomas ajoute : l’homme est tenu de rendre le devoir à sa femme pour tout ce qui tend à la génération ; sauf cependant avant tout la santé de la personne.

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La femme ne pourrait se refuser à rendre le devoir à cause des grandes douleurs ou des difficultés de l’accouchement. Si néanmoins, d’après le jugement ou la décision des hommes de l’art, ou d’après l’expérience de la femme, l’accouchement ne pouvait pas se faire sans danger pour la vie, elle est dans ce cas dispensée de rendre le devoir conjugal.

4o La femme n’est pas tenue à la reddition conjugale pendant l’époque des règles…

— Il pourra quelquefois, dit Sanchez, y avoir péché mortel, si le coït devait produire une grave maladie ou une notable aggravation de maladie, comme disent saint Antonin et Sanchez…, etc. On doit craindre ce même danger, comme dit Ronc…, si le coït a lieu aussitôt après l’accouchement, c’est-à-dire le jour même ou le suivant, ainsi qu’un médecin fort expérimenté me l’a assuré.

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La femme n’est pas tenue de rendre le devoir en temps d’écoulement menstruel ou d’accouchement, à moins qu’elle n’ait raison de craindre que son mari n’encoure le danger d’incontinence ; cependant si par ses prières