1o On pèche mortellement à rendre le devoir conjugal lorsque la pétition se fait dans un lieu sacré ou public, ou devant les enfants et domestiques (ce qui n’arrive guère), ou avec danger d’avortement, ou grave danger pour la santé de l’un ou de l’autre, ou avec le danger évident de répandre le sperme hors du vase, quand le coït pourrait se faire autrement ; ou en s’accouplant d’une façon hors nature, sodomique, etc. Il est certain que dans tous ces cas, celui qui rend le devoir pèche aussi mortellement, parce qu’il participe au crime et en contracte la malice.
2o Ce serait également une faute mortelle que de rendre le devoir à la partie atteinte d’une impuissance perpétuelle.
3o… Si l’homme était tellement décrépit, etc. (suit une citation de Bouvier, que nos lecteurs trouveront à sa place dans nos extraits des Diaconales).
4o On demande si l’on peut, sans péché mortel, rendre le devoir à celui qui le demande, bien qu’il ait fait vœu de chasteté ou qu’il se propose un but criminel.
Les uns prétendent qu’il y a péché mortel… les autres, au contraire, prétendent, — et c’est le plus grand nombre, — que la partie peut rendre le devoir.
Quand l’usage du mariage est péché véniel pour l’époux qui demande le devoir par exemple, comme parce qu’il le demande pour le seul plaisir, il semble qu’il y a quelque faute à le rendre, s’il n’y a aucune raison de le faire, parce qu’alors on fournit la matière d’un péché véniel ; mais une pétition absolue est une raison suffisante et légitimant la reddition ; car il est à