Page:Léo Taxil - La confession et les confesseurs.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
60
PIEUSES EXHORTATIONS

vers les choses de la luxure, parce que si l’homme eût été comme une statue, sans ressentir les aiguillons de la chair, le genre humain eût disparu de la terre en fort peu de temps. Mais les hommes, se sentant poussés à l’acte charnel, ont établi le mariage ; ils épousent une femme et peuvent alors faire ce que permettent les lois du mariage et donner satisfaction à cette passion d’une manière légitime et sans qu’il en résulte le moindre désordre. Ils opèrent comme le mécanisme d’une montre et doivent travailler dans un ordre parfait à la propagation du genre humain. Mais, j’ai dit qu’ils doivent travailler dans un ordre parfait, pour indiquer que les choses ne doivent pas s’accomplir selon les goûts et les caprices de chacun ; en agissant autrement, on se rendrait coupable de très graves délits et on encourrait les plus terribles châtiments en ce monde et dans l’autre.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le vice de l’impureté est très répréhensible et porte un grave préjudice à celui qui s’y adonne. Pour me faire mieux comprendre de vous, je vais faire une comparaison. Je vous ai déjà dit que le Créateur avait donné à l’homme ces inclinations pour la conservation et la propagation de l’espèce ; s’il n’en était pas ainsi, le genre humain aurait bien vite fini ; mais les choses doivent aller avec ordre, en leur temps et en leur lieu. En procédant autrement, on occasionnerait des maux sans nombre, des préjudices considérables qui affecteraient l’espèce et amèneraient sa destruction.

Vous savez ce que c’est que la poudre et vous connaissez ses propriétés ? La poudre s’emploie pour différents usages, pour la chasse, pour la guerre, etc… mais dans un ordre déterminé et selon certaines conditions. Supposez que la poudre vienne à manquer, par exemple, qu’elle s’enflamme dans les fabriques, ou qu’elle prenne feu dans la gibecière des chasseurs ou dans les gibernes des soldats ; aurait-elle servi à quelque chose d’utile ? Non, au contraire, elle aurait occasionné de grands malheurs pour les ouvriers employés dans les poudrières, pour les chasseurs et pour les soldats, comme