romanesque, non à l’élaboration mentale de son
œuvre. Il est tourné vers le dehors, non vers le
dedans, et son Louis Lambert lui-même est encore
une affabulation. Quant à Seraphitus Seraphita, c’est
le délayage, en plusieurs chapitres, des insanités de
Swedenborg. Rarissimes sont les écrivains qui ont
ouvert ce que, faute de mieux, j’appellerai les yeux
intérieurs, et qui se sont intéressés à l’immense
fourmillement d’eux-mêmes, qui ont observé les
mouvements et groupements de ces figures, émotives
et intellectuelles, somatiques et organiques que
sont les images. Éblouissant quant au dehors,
Balzac est nuit quant au dedans ; et, avec Balzac,
Stendhal, Flaubert, combien d’autres ! Quant à
Renan, d’un art si nuancé, son inintelligence totale,
quant à la substance même de l’esprit, n’a d’égale
que sa prodigieuse intelligence quant aux produits
de cet esprit. Le contraste en est effrayant. Par là
il typifie le XIXe siècle, qui demeurera le siècle des
apparences et des faux semblants, dans tous les
domaines.
Quelques-unes des remarquables leçons du mardi, données par Charcot à la Salpêtrière, ont trait au vertige ambulatoire. Il appelait ainsi, d’un terme inexact, l’état second d’un individu, qui part de Paris sans s’en douter, prend son billet, va en Bretagne, et se réveille à Brest, sur un pont, à la façon d’un somnambule désengourdi. Cet accident est le résultat de l’implétion quasi totale de la personnalité par une seule et même personimage, sauf