Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/301

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redresser les reins courbés, et ceux qui redressent la jambe pliée, qui sont sous la cuisse et au gras de la jambe ; d’où il s’ensuit que pour tirer à soi plusieurs forces, savoir celles des bras, des jambes, du dos et même de l’estomac, selon que le corps est plus ou moins courbé, s’unissent et agissent ensemble ; mais quand il faut pousser, quoique les mêmes parties y concourent, néanmoins la force des bras y est sans effet ; parce qu’à pousser avec un bras étendu tout droit et sans mouvement, elles n’aident guère davantage que si on avoit un morceau de bois entre l’épaule et la chose que l’on pousse.


CHAPITRE CCXXVI.

Des membres plians, et de ce que fait la chair autour de la jointure où ils se plient.

La chair dont la jointure des os est revêtue, et les autres choses qui l’environnent et qui sont adhérentes à ces mêmes os, s’enflent et diminuent en grosseur, selon le pli ou l’extension des membres dont nous parlons ; c’est-à-dire, qu’elles croissent et s’enflent par le côté intérieur de l’angle formé par le pli des membres, et qu’elles s’allongent