Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/302

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et s’étendent par le dehors de l’angle extérieur, et ce qui se trouve au milieu du pli de ces membres participe à l’accroissement et à la diminution, mais plus ou moins, selon que ces angles sont plus proches ou plus éloignés de la jointure.


CHAPITRE CCXXXVII.

Si l’on peut tourner la jambe sans tourner aussi la cuisse.

Il est impossible de tourner la jambe depuis le genou jusqu’en bas, sans tourner aussi la cuisse par le même mouvement ; cela vient de ce que la jointure de l’os du genou est emboîtée dans l’os de la cuisse et assemblée avec celui de la jambe, et cette jointure ne se peut mouvoir en avant ni en arrière, qu’autant qu’il faut pour marcher et pour se mettre à genoux ; mais elle ne peut jamais se mouvoir par le côté, parce que les assemblages qui composent la jointure du genou ne s’y trouvent pas disposés : car si cet emboîtement étoit pliable en tout sens, comme celui de l’os adjutoire qui est à l’épaule, ou comme celui de la cuisse qui joint la hanche, l’homme auroit le plus souvent les jambes pliées aussi bien par les côtés qu’en devant