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Page:Lévi - L’Inde civilisatrice, 1938.djvu/103

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de quarante jours, la ville capitule. Le roi du Ta wan, Wou-Koua, est décapité par ses propres sujets. Li Kouang-li installe à sa place un noble du pays, Mei-tsai, qui avait déjà reçu des faveurs de la Chine. Le vainqueur eut à surmonter, sur les chemins du retour, les mêmes difficultés et les mêmes résistances qu’au départ ; de la grande armée, il ne ramenait que les débris. Mais il ramenait les fameux chevaux du Ta wan ; les vaincus avaient dû en céder 3 000. Li Kouang-li fut créé Marquis de Nisa (Eul-che). Quant aux chevaux du Ta wan, un rescrit impérial leur conféra le titre de « Coursiers Célestes », au détriment des chevaux Wou-souen, qui perdirent leur ancien titre pour devenir simplement les « chevaux de l’Ouest ».

La Chine continua sous le règne de Wou ti à intervenir dans les affaires du Ta wan. Un an après le départ de Li Kouang-li, le roi qu’il avait installé fut accusé par les grands d’avoir trahi les intérêts du pays ; il fut mis à mort et remplacé par le frère du roi précédent, Tchen fong, qui s’empressa de donner des gages à la Chine en envoyant son fils, selon l’usage, comme otage à la cour. La Chine en retour lui envoya des présents apportés par une mission spéciale qui avait pour mandat de rétablir l’ordre et la paix dans le pays. « Plus de dix missions furent encore envoyées dans les divers royaumes à l’Ouest du Ta wan, à la recherche de curiosités. La réputation de la puissance chinoise, qui avait soumis le Ta wan, se répandit ainsi au loin. Tchen-fong, le roi de Ta wan, conclut un traité avec la Chine et s’engagea à envoyer tous les ans deux coursiers Célestes comme présent ».

Au nord du Ta wan, la diplomatie de Wou ti croyait