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Page:Lévi - L’Inde civilisatrice, 1938.djvu/147

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ses villes ; il écrase l’orgueil et l’arrogance de la caste guerrière (kṣatriya) ; il a détruit les Çaka, les Grecs (Yavana), les Parthes (Pahlava) ; il recueille légalement les impôts et en fait la répartition. Même si son ennemi l’a offensé, il ne se plaît pas à lui causer des souffrances mortelles ; il fait prospérer les foyers des brahmanes et des plus humbles ; il fait disparaître sans qu’il en reste rien la race des Khakharāta ; il a rétabli la gloire de la famille des Sātavāhana ; tout son empire salue ses pieds ; il a mis fin au scandale du mélange des quatre castes ; en de multiples batailles il a défait la foule des ennemis. Son étendard triomphal n’a pas connu de revers ; ses adversaires n’ont rien pu tenter contre sa capitale ; une longue lignée d’ancêtres lui a transmis le titre royal ; il est le dépôt des traditions, l’appui des hommes de cœur, le séjour de la Fortune, l’origine des bonnes manières, l’unique connaissance, l’unique archer, l’unique héros, l’unique brahmane ; Rāma, Keçava, Arjuna, Bhīmasena sont ses pareils en valeur ; au moment propice, il organise les fêtes et les assemblées ; Nābhāga, Nahuṣa, Janamejaya, Sagara, Yayāti, Rāma, Ambarīṣa sont ses égaux en énergie ; sans limite, sans relâche, de façon inusitée et surnaturelle, Pavana (le vent), Garuḍa, Siddha, Yakṣa, Rāksasa, Vidyādhara, Bhūta, Gandharva, Cāraṇa, Candra, Divākara, Nakṣatra, Graha (saints, génies et luminaires célestes) parcouraient le champ de bataille où la masse de ses ennemis vaincus formait une haute montagne d’où il s’est élancé pour plonger dans les profondeurs du ciel ; il a donné un lustre durable à sa dynastie, lui qui est un illustre Sātakaṇi. » Suit