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Page:Lévi - L’Inde civilisatrice, 1938.djvu/174

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il suffit d’indiquer l’emprunt évident des termes spéciaux tels que kendrakentron, jamitradiametron, panapharāepanaphora, dṛkaṇadekanos, ou des signes du zodiaque, comme : tāvuratauros, pāthunaparthenosetc. En acquérant Ujjayinī et le Mālava, la dynastie Gupta nouait un contact plus étroit avec le commerce hellénique qui continuait à fréquenter les ports du golfe de Cambaye et à y apporter avec ses cargaisons les idées nouvelles et les connaissances nouvelles de l’Occident romain, graduellement acquis au christianisme. Constantin reçoit dans la nouvelle capitale de l’empire, à Constantinople, peu de temps avant sa mort (336), une ambassade de l’Inde qui lui apportait en présent des animaux étranges et des pierreries. Le philosophe Métrodore, à peu près vers le même temps, part pour visiter l’Inde des brahmanes. Un siècle plus tard, un notable d’Alexandrie, Severus, consul en 470, loge chez lui des Brahmanes « qui n’étaient à vrai dire, ni des brahmanes montagnards (ascètes), ni des gens de l’ordinaire, mais une classe intermédiaire, chargée des communications entre les brahmanes et les cités ».

La conquête du Malva et du littoral voisin rapproche aussi l’empire Gupta de l’empire Sassanide, héritier des Parthes, des Séleucides, des Achéménides, et qui rendait alors à la Perse une large et féconde activité. La dynastie Sassanide, dès son arrivée au pouvoir (224) s’était vouée à la restauration de la religion nationale, le mazdéisme de Zoroastre. L’hellénisme, la propagande juive, l’expansion du christianisme avaient déjà porté des coups mortels à l’antique tradition des mages ; dans leur zèle à ranimer le passé, les Sassanides n’hésitèrent pas, en dépit ou