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Page:Lévi - L’Inde civilisatrice, 1938.djvu/97

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laient à ce titre… La Chine alors commença à bâtir la Grande Muraille depuis Ling-Kiu [district du Kan-sou] vers l’ouest ; on institua alors la région de Tsieou-ts’iuan [Sou-tcheou] pour développer les relations avec les royaumes du nord-ouest. Conséquemment, on fit partir de nouveau des envoyés dans les pays de Nyan-si [Parthie], Yen-ts’ai [Ariane], Li-kien [Alexandrie, l’Asie hellénique], Tiao-tche [Tajiks, les Arabes du golfe Persique], et Chentou [Inde]. Les missions se suivaient rapidement ; les plus grandes se montaient à plusieurs centaines de personnes, les plus petites en comptaient au moins une centaine. Les cadeaux qu’elles portaient étaient en gros les mêmes qu’au temps du marquis de Po-wang. Plus tard, quand l’habitude fit tort à la nouveauté, le personnel fut réduit en nombre. Le nombre le plus élevé des missions envoyées par la Chine en une seule année dépassa la dizaine ; le chiffre le moindre fut de cinq ou six. Les pays lointains envoyaient des missions tous les huit ou neuf ans ; les moins distantes en envoyaient plus fréquemment »… « [Après l’occupation de Leou-lan-Chan chan, au Lop nor] on installa de distance en distance des postes de garde depuis Tsieou-ts’iuan [Sou-tcheou] jusqu’à la Porte de Jade [Yu-men, le passage au nord-ouest de Touen-houang]. Le Ta wan et les autres pays envoyèrent des missions pour escorter les envoyés chinois à leur retour, et plus encore pour voir de leurs propres yeux la grandeur de l’Empire. En de telles occasions, ils apportaient des œufs d’autruche, amenaient des faiseurs de tours de Li-kien [Alexandrie] ; l’Empereur en fut ravi… Vers ce temps-là, le souverain fit plusieurs fois des distributions d’argent et de soieries et donna des présents avec