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terme encore supérieur au Bien, que Damascius appelle l’Ineffable et dont Denys, citant le Parménide, dit qu’il n’y a ni discours, ni nom, ni connaissance[1].

Telle est donc la diversité des courants intellectuels dans le christianisme des premiers siècles ; de l’enseignement de Saint Paul à l’œuvre de Denys l’Arépoagite, il y a la même distance que des prêches de Musonius et d’Épictète à la métaphysique compliquée de Damascius : on ne peut dire qu’il y ait eu en cette période une philosophie chrétienne.

Émile Bréhier.
  1. Édition Migne, 1043 a.