Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/93

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taire sur l’Évangile de saint Jean, dit : « L’Église a été fondée des deux jets qui ont coulé du côté de Jésus-Christ, car nous naissons pour la seconde fois par l’eau du baptême, et son sang nous nourrit. » Pareillement saint Grégoire de Nysse, dans son discours sur la sépulture du Seigneur, dit, en mettant ces paroles dans la bouche de Joseph d’Arimathie : « Je toucherai son côté immaculé, d’où découlèrent, comme d’une fontaine, le sang mystérieux et l’eau régénératrice. » Saint Éphrem de Syrie dit aussi : « Un jet d’eau coula de son corps, pour éteindre le feu du premier Adam et pour effacer les traces de la servitude qui le courbait sous le joug du mal. Le sang en jaillit aussi par un effet de sa miséricorde, car c’est par ce sang qu’il nous a rachetés de notre servitude. Et comme toute la vitalité est dans le sang, c’est par son sang qu’il a ranimé notre vie. » Plusieurs autres docteurs, faisant allusion à ce texte de l’Évangile, le commentent de la même manière en rapportant l’eau au sacrement du baptême et le sang au sacrement de l’Eucharistie.

Comme nous avons déjà dit, en parlant du pain sacré, que le Seigneur exige de nous, avant tout, une vraie foi et des actions irréprochables, et non l’accomplissement des saints mystères avec du pain fermenté plutôt qu’avec du pain azyme ; nous répéterons la même chose en parlant du vin : soit qu’on l’emploie avec de l’eau ou sans eau, ni l’un