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L’ŒUVRE DE P.-CORNEILLE BLESSEBOIS


Poursuit légèrement sa future victime,
L’endroit qu’il abandonne est franc de son lardon.

Ainsi, puisque la Mort vient de sortir d’un c…
Où le plus grand engin sans contredit s’abîme,
Sans crainte que sa faux méchamment le supprime,
J’y puis bien à mon tour enfoncer mon bourdon.

Mais certain souvenir me trouble, la pensée,
Je reviens tout d’un coup de ma joie abusée,
L’espérance en mon sein n’a que de faux accords ;

Il faudrait maintenant exorciser Hïante,
Ou qu’un pareil destin fit sortir de son corps
Le diable qui lui rend la tête si méchante.


Céladon ne trouva pas les sonnets de ses amis si déchirés qu’il ne leur crut devoir quelque applaudissement, et comme il n’était point de ces gens qui sont idolâtres de leurs ouvrages, il confessa, sans se faire violence, qu’il avait le plus mal réussi. Alors Le Rocher et Poquet, qui ne passaient jamais plus doucement le temps que lorsqu’ils lisaient certain gros recueil de sa façon et qui s’intitulait son « Premier voyage au Parnasse », le prièrent de le tirer de son coffre, afin qu’il se pussent promener quelques moments dans la diversité de ces lieux non communs. Ce qui leur ayant été facilement accordé, Le Rocher commença par cet