sont légers ! Ma foi ! je lui en ferai bien des reproches par le courrier.
— Voilà, lui dit Poquet, une lettre qu’il m’a donné charge de vous rendre ; peut-être y trouverez-vous de quoi vous consoler.
— Voyons, répartit-elle, ce que nous apprendra cet
Je ne saurais vous aller dire
Le bien que mon cœur vous désire,
Ni l’adieu de remercîment :
Je n’ai pas un petit moment,
Tant est cruel le destin qui m’inspire
Et qui m’ôte du monument
Que mon amour voudrait élire
Pour vous voir éternellement.
Vous m’allez appeler barbare,
Dans l’excès de votre dépit,
Mais quand Poquet vous aura dit
La cruelle raison qui de vous me sépare,
Vous me plaindrez, mon adorable phare,
Sans me juger indigne du crédit
Qu’eut chez vous mon fidèle v…
Au reste, je vous recommande
Le triste et l’affligé Poquet ;
Jouez souvent au bilboquet
Et grossissez tous les jours votre bande.
N’allez pas sottement, l’un de l’autre jaloux,
À l’exemple de quelques fous,
Vous piquer de constance où le change a des charmes ;