Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 2.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rore nouvelle sortît du Gange, et l’on resta sans conclure pour savoir quel était le meilleur des deux guerriers. Le libéral chevalier vint vers Aquilant, Griffon et les autres, et les pria de consentir à loger avec lui jusqu’au lendemain.

Ils acceptèrent l’invitation sans hésiter. Puis, à la lueur des torches ardentes, ils montèrent tous à la demeure royale qui contenait de nombreux et superbes appartements. Lorsque les combattants eurent enlevé leur casque, Marphise et ses amis restèrent stupéfaits, en voyant que le chevalier noir, autant qu’on pouvait en juger, n’avait pas encore dépassé l’âge de dix-huit ans.

La jeune guerrière s’étonne qu’un si jeune homme ait tant de vaillance sous les armes ; son adversaire n’est pas moins émerveillé, lorsqu’à la chevelure de Marphise il voit à qui il a livré bataille. Tous deux se demandent leur nom, et s’empressent de satisfaire leur mutuelle curiosité. Mais je vous attends à l’autre chant, pour vous apprendre comment se nommait le jeune homme.