Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 4.djvu/100

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ger, si celui-ci n’avait eu soin, toutes les fois qu’il le voyait se découvrir, de ne le frapper que du plat de l’épée.

Roger pouvait frapper sans crainte du plat de son épée aussi bien que du tranchant, car elle avait une forte arête. Il en applique de si rudes coups sur Dudon, que l’armure de ce dernier résonne comme une cloche, et que l’œil en est ébloui. Dudon a grand’peine à résister au choc et à se tenir debout. Mais afin d’être plus agréable à qui m’écoute, je remets la suite de mon récit à une autre fois.


CHANT XLI


Argument. — Roger et Dudon cessent leur combat, après être convenus que les sept rois païiens prisonniers seront rendus à la liberté. Roger s’embarque avec eux pour l’Afrique. Pendant la traversée, ils sont engloutis par une tempête, excepté Roger, qui est porté sain et sauf près d’un ermite, lequel lui prédit diverses choses. — Le navire, abandonné par son équipage, est poussé par le vent jusqu’à Biserte. Il y avait à bord l’épée, l’armure et le cheval de Roger. Roland prend l’épée pour lui, donne l’armure à Olivier et le cheval à Brandimart, et ils vont tous les trois à Lampéduse pour combattre les trois païens. Le combat s’engage ; Sobrin et Olivier sont blessés, et Brandimart est tué.

Le parfum répandu sur une chevelure ou sur une barbe bien fournie et brillante, ou sur les vêtements légers des beaux jeunes hommes et des