Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 4.djvu/264

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Gaspard Obizi, qui admire et observe si bien ses excellentes leçons. Je vois le Fracastorio, le Bevazzano, Trifon Gabriele, et plus loin le Tasso.

Je vois Niccolo Tiepoli, et, avec lui, Niccolo Amanio, qui ont les yeux fixés sur moi ; Anton Fulgoso, qui se montre étonné et joyeux de me voir si près du rivage. Celui qui s’est mis à l’écart des dames est mon cher Valerio ; sans doute il cause avec Barignano, qui est près de lui, du mal que n’ont cessé de lui faire les femmes, biea qu’il ait toujours été fort épris d’elles.

Je vois, esprits sublimes et surhumains, le Pico et le Pio, unis par les liens du sang et de l’affection. Je n’ai jamais vu celui qui vient avec eux, et devant qui les plus illustres s’inclinent ; maisj si mes pressentiments ne me trompent pas, c’est l’homme que j’ai tant désiré connaître, c’est Jacob Sannazar, qui, faisant déserter l’Hélicon aux Muses, les a attirées sur le rivage de la mer.

Voici le docte, le fidèle, le diligent secrétaire Pistofilo qui se réjouit avec les Acciaiuoli, et mon cher Angiar, de ne plus craindre pour moi les dangers de la mer. Je vois avec l’Adoardo, mon parent Annibal Malaguzzo, qui me fait espérer que le nom de ma ville natale retentira des colonnes d’Hercule aux rivages de l’Inde.

Victor Fausto, Tancrède, se font une fête de me revoir, et cent autres se réjouissent avec eux. Je vois toutes ces dames, tous ces hommes illustres se montrer joyeux de mon retour. Aussi je ne veux