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Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 4.djvu/3

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CHANT XXXVII


Argument. — Passant en revue les écrivains divers qui ont emplové leur plume à chanter les louanges du beau sexe, le poète en prend occasion pour louer Vittoria Colonna et les nobles vers consacrés par elle à la mémoire du marquis de Péscaire, son époux. Puis il introduit sur la scène Ullania, messagère de la reine de l’île Perdue, qui raconte à Roger, à Bradamante et à Marphise l’indigne coutume établie par Marganor dans son propre château à l’encontre des femmes. Les deux guerrières et Roger infligent à Marganor le châtiment qu’il a mérité.


Si, de même que les femmes courageuses ont travaillé nuit et jour, avec une suprême diligence et une longue patience, à acquérir d’autres dons que Nature ne peut donner sans travail,— d’où il est résulté des œuvres bonnes et non sans gloire — elles s’étaient adonnées à ces études qui rendent immortelles les vertus humaines ;