Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 4.djvu/302

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Roger et de Bradamante, celle-ci ayant été déjà fiancé épar eux à Léon, fils de l’empereur des Grecs. Roger prend ses armes et, plein de haine contre Léon, il se transporte au camp des Bulgares qui sont en guerre avec les Grecs. Il défait ces derniers, puis va loger dans une hôtellerie qu’il ignore être située sur les terres de l’empire grec. Il y est dénoncé comme l’auteur du désastre éprouvé par les Grecs. 202

Chant XLV. – Roger, saisi pendant son sommeil, devient le prisonnier de Théodora, sœur dé l’empereur Constantin. Entre temps, Charles, à la requête de Bradamante, a fait publier que quiconque voudra l’avoir pour femme devra se battre avec elle et la vaincre. Léon, qui a conçu de l’amitié et de l’estime pour Roger, sans le connaître, le tire de prison et l’engage à combattre en son nom contre Bradamante. Roger, portant les insignes de Léon, se bat contre la guerrière. Survient la nuit ; Charles fait cesser le combat et donne Bradamante à celui qu’il croit être Léon. Roger, désespéré, veut se tuer ; mais Marphise va trouver Charles et empêche ce mariage. 
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Chant XLVI. Le poète, se sentant arriver au port, nomme les nombreux amis qui l’attendent pour fêter son retour. Mélisse va à la recherche de Roger, et lui sauve la vie avec le concours de Léon qui, ayant appris le motif du désespoir de Roger, lui cède Bradamante. Tous vont à Paris, où Roger, élu déjà roi des Hongrois, est reconnu pour le chevalier qui a combattu contre Bradamante. On célèbre les noces avec une splendeur royale ; le lit nuptial est préparé sous la tente impériale que Mélisse, grâce à son art magique, a fait venir de Constantinople.