Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 4.djvu/34

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à la cour, si elle n’eût pas été aussi richement vêtue qu’auparavant.

Ullania resta donc au château, gardant Marganor en son pouvoir. Comme elle ne voulait pas lui rendre la liberté, de peur qu’il ne recommençât à nuire aux femmes, elle le fit un jour précipiter du haut d’une tour. Il ne fit jamais un plus grand saut dans toute sa vie. Mais ne parlons plus d’Ullania ni des siens, et suivons la troupe qui s’avance vers Arles.

Pendant tout ce jour et le lendemain jusqu’à la troisième heure, Roger et les guerrières poursuivirent leur route. Arrivés à un endroit où le chemin se partageait en deux — l’un allait vers le camp, l’autre vers les murs d’Arles — les amants s’embrassèrent à plusieurs reprises, car il est toujours cruel et dur de se séparer. Enfin les dames arrivèrent au camp, et Roger pénétra dans Arles. Quant à moi, je termine là mon chant.