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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/111

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

Je ne cite que pour mémoire, et en m’adressant seulement à des femmes tout à fait débutantes, quelques fautes très grossières qu’elles doivent éviter et qui suffiraient à les perdre. Il ne faut pas appeler monsieur le maître d’hôtel, il ne faut pas lui dire merci avec des sourires aimables toutes les fois qu’il présente un plat, il ne faut pas étaler sa serviette sur sa poitrine, il convient surtout de ne pas boire le bol qu’on vous apporte pour vous laver les doigts et de n’en pas manger le citron.

L’instant délicat est celui où l’on vous tend le menu. Les femmes se récrient trop souvent, disant que cela leur est égal, qu’elles mangeront une chose aussi bien que l’autre. Cela met tout de suite la femme en état d’infériorité, puisqu’elle n’a pas de goût personnel, qu’elle fera ce que l’homme voudra.

On doit consulter l’hôte sur ses préférences, mais faire preuve d’initiative en commandant un plat, entre tous, que l’on connaît, qui comportera certains raffinements que l’on signalera comme essentiels au maître d’hôtel.

Un exemple entre cent pour celles que la cuisine n’a jamais préoccupées. Si la carte porte des filets de sole au vin blanc, on demandera des filets de sole grillés en insistant pour avoir les filets du