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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/112

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

dessus. On donnera comme raison qu’ils sont plus bombés et meilleurs, bien qu’en réalité il y ait une différence à peine sensible.

On peut manger et boire. C’est une erreur de croire que les hommes attribuent plus de délicatesse à une femme qui mange du bout des dents et qui ne boit que de l’eau d’Évian. Connaître la variété des fruits, l’âge et la force des vins, le fondant de la volaille est le signe d’une richesse de tempérament plus grande, d’une participation directe à la vie, qui provoque toujours une certaine admiration. Mais quoi qu’il advienne, quelque aimable sympathie qui passe en vous par le fait du champagne généreux, de l’amitié ambiante, il ne convient pas de lever son verre pour trinquer.

Un repas commence aisément ; on ne sait jamais comment il se termine. L’issue est subordonnée à la détermination qu’on a prise quand il a fallu opter entre la salle de restaurant et un cabinet particulier. J’ajoute à ce propos qu’une femme du monde va dans la salle du restaurant en robe tailleur, dans le cabinet particulier en décolleté. C’est exactement le contraire que fera une demi-mondaine.

Si on a opté pour le cabinet particulier, on a orienté la soirée, on en a déterminé le sens. Un