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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/167

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L’EXCÈS DE NAÏVETÉ ET SES DANGERS

Mon amie Gisèle V…, avec qui j’ai été en pension et qui avait acquis une réputation de naïveté extrême, m’a raconté ce qui suit :

— J’étais mariée depuis trois ans, et mon mari venait d’être nommé sous-préfet en Algérie. Il avait embrassé cette carrière à regret, n’ayant dans le monde politique aucune relation susceptible de le faire avancer rapidement. Ma santé ne me permettant pas de le suivre, il partit seul et j’allai retrouver ma mère à Paris. Ce départ nous fut très cruel, car il ne prévoyait pas le moment où il pourrait obtenir un poste en France.

« Je n’eus donc qu’une idée : utiliser nos quel-