Aller au contenu

Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

167
L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

mari, qu’elle avait l’air d’ignorer et du changement de situation que nous désirions.

« — Ah ! les femmes sont toutes les mêmes, dit-elle en riant ; il y a toujours un petit homme qui leur tient au cœur et leur fait faire tout ce qu’il veut. Pour le moment, l’essentiel est d’avoir des relations, des amis sérieux.

« — Oh ! oui, m’écriai-je, mais c’est très difficile.

« — Comptez sur moi. Je reçois ici des gens très bien, très cotés, et j’en connais qui feront tout ce que vous voudrez. Vous me comprenez à demi-mot, n’est-ce pas ? Soyez gentille, et tous vos souhaits seront réalisés.

« L’espoir de faire nommer mon mari m’aveuglait et je ne me demandais pas alors ce qu’il y avait à comprendre à demi-mot et pourquoi ma nouvelle amie appelait mon mari un petit homme.

« — Puisque vous êtes là, profitons-en, ajouta-t-elle. Allons retrouver ces messieurs. Mais n’oubliez pas que vous êtes une femme du monde.

« Je ne compris pas cette recommandation et, comme nous étions dans l’escalier, elle se retourna et souleva le coin de ma robe, assez haut.

« — Des bas de soie, dit-elle, très bien. Sinon je vous en aurais prêté.

« J’eus une sensation désagréable et un instant