à certaines heures, sortir de la vie banale, échapper à la médiocrité sur les ailes miraculeuses des parfums.
Et quand même, une fois sur cent, il y aurait un de ces rêveurs qui se laisserait entraîner par le vertige de l’esprit, l’émerveillement léger des sens et qui abuserait du poison, au point, à la longue, de se fatiguer et de s’anémier, au point même d’abréger d’une année ou deux le chiffre des années que lui a marquées la destinée, n’aurait-il pas eu, ce rêveur, comme compensation, d’inestimables heures de joie qui lui auraient rendu en intensité ce qu’il avait perdu en quantité ?
La vie est trop médiocre et n’est riche que de plaisirs vulgaires. Servons-nous, quand l’occasion s’en présente, des moyens subtils que la nature nous a donnés pour monter les degrés du paradis artificiel qui est aussi le paradis de l’amour.