Aller au contenu

Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

274
L’AMOUR ET LES POISONS

seringue de Pravaz. Il en est arrivé à piquer son chat tant cette obsession de faire partager ses sensations est grande chez lui.

Paul G… est un détestable monomane.

Il faut aussi éloigner les hommes qui espèrent vous séduire par la promesse de paradis artificiels qu’ils vous révéleront, qui, dès qu’ils font votre connaissance, se hâtent de décrire les troublantes fumeries qu’ils ont chez eux et escomptent votre ignorance et votre curiosité pour vous amener dans leurs bras.

Ceux qui promettent le paradis ne vous amènent en général guère plus loin que dans un prosaïque purgatoire. Ce sont des naïfs et des maladroits. Il faut l’être pour conduire à l’amour par des sentiers aussi détournés quand il y a des routes aussi droites et aussi belles.