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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/47

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en ſon ſein & ſortifier vn ennemy dedans ſes entrailles. Le torrent qui n’a point de ſource, eſt tãtoſt aſſeché, en deſtournant de ſon canal le cours des eaues. Les Chefs que tant on redoute, n’ont point ou peu de ſource : & les ruiſſeaux, qui les enflent, ſont aiſés à diuertir, pource que ce n’eſt pas leur droit & naturel cours : ains eſt par vn accident eſtrange, qu’ils ont incliné à ce parti, c’eſt à ſçauoir, pour ſe conſeruer de violence & d’oppreſsion. Ceſſant doncques cette crainte, il n’y a doute, qu’ils n’ayment trop mieux (puis qu’on ne les figure pource inſenſés) dependre de leur Roy, eſtre en ſa bonne grace, & le ſeruir, que nul autre, tant pour l’obligation & deuoir naturel, que pour y voir plus de ſeurté incomparablement, & plus de moyen de ſe maintenir, & auancer. Et ſi depuis l’an 62. on les euſt dextrement maniés, la France