Aller au contenu

Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
105
L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE


développe chez la jeune fille qu’une fois la puberté accomplie.

Dans ce cas, la mentalité, le cerveau joue un grand rôle. La jeune fille aspire à devenir un être supérieur ; elle jalouse les hommes et s’attache à leur découvrir des ridicules et des imperfections, elle les aperçoit et les juge sévèrement au moral et au physique.

Si elle est jolie elle peut se plaire dans le flirt, mais celui-ci prend avec elle une allure agressive, cruelle. Elle n’éprouve pas la moindre sympathie pour ses adorateurs et se plaît à les tourmenter.

Le docteur Forel (page 287, la Question sexuelle), caractérise ainsi la femme-mâle :

« L’invertie pure se sent homme. L’idée du coït avec des hommes lui fait horreur. Elle aime prendre des habitudes, des mœurs et des vêtements masculins. Sous un régime irrégulier, on a vu des inverties porter l’uniforme, faire pendant des années du service militaire comme soldats, et même se conduire en héros. Ce ne fut souvent qu’après leur mort qu’on découvrit leur sexe. »

« Les excès des tribades dépassent en intensité ceux des invertis hommes. Un orgasme succède à l’autre, nuit et jour, presque sans interruption. »

Cependant, ce serait une erreur de croire que