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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/124

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L’AMOUR SAPHIQUE


toutes les inverties possèdent un extérieur particulièrement viril ou cèdent à la fantaisie de se travestir plus ou moins en homme.

La femme aux goûts passionnels masculins n’a point forcément, pour cela, l’aspect hommasse. Au contraire, les fortes créatures moustachues, aux traits épais et durs, se révèlent, parfois, aux minutes de l’amour, des femmelettes minaudières, uniquement susceptibles des sensations féminines.

Ce qui révèle, pour tout observateur et psychologue un peu expérimenté, la femme-mâle, c’est l’expression de son œil.

Quelque gracieux, doux, que puissent être ses traits, quelque apparence féminine des contours qu’elle montre, la femme-mâle a le regard dominateur, volontaire, avisé, et, dès qu’une cause passionnelle survient, une intense volupté le charge.

La bouche est souvent un indice, mais pas toujours. Si l’œil ne trompe jamais, les lèvres peuvent égarer. En général, la femme aux lèvres mobiles, frémissantes, arquées, est une passionnée aux tendances masculines.

La nuance du teint, la couleur des cheveux ne signifient absolument rien. Il est arbitraire et absurde de cataloguer les blondes parmi les nonchalantes et les brunes parmi les ardentes. L’ex-