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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/125

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L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE


périence démontre qu’il y a des brunes sans aucune espèce de tempérament, tandis que certaines blondes semblent pétries de feu.

Nous avons vu des blondes présenter dans la passion lesbienne tous les caractères masculins et se montrer cent fois plus énergiques que des noiraudes.

Il est intéressant de noter que toutes les femmes-mâles sont loin de s’adonner à l’amour saphique, beaucoup se contentent de l’homme ou même le préfèrent.

Il y a lieu de les séparer en deux groupes très différents.

La femme aux goûts mâles très prononcés, ayant une tendance à la cruauté, à un certain sadisme, préférera l’homme à la femme.

Mais, naturellement, non pas tous les hommes ; ceux qui se plieront à ses caprices, à ses goûts, à ses bizarreries ; ceux qu’elle aura la joie de manier, de dompter, de tourmenter. Elle jouira plus d’eux qu’ils ne la posséderont.

Certains hommes qui, au fond d’eux-mêmes, ont de la féminité passionnelle, adorent ces sortes de femmes et se soumettent à elles avec bonheur.

Lorsque la femme-mâle se contente des hommes, il n’est pas rare qu’elle en arrive au sadisme sous l’une ou l’autre de ses formes, à la fla-