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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/129

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L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE


la volupté réellement à l’aide de l’organe postiche qu’elle emploie pour illusionner sa compagne.

Il y a, pour cela, deux raisons physiologiques.

La première, c’est que la femme-mâle est une clitoridienne invétérée. Chez elle, le clitoris, non seulement est plus ou moins développé, mais aux minutes passionnelles, il entre dans une véritable érection, gonfle, rougit et devient extrêmement sensible. Or, l’organe postiche est toujours adapté de façon à se trouver en contact avec le clitoris de la femme qui le porte, d’où, pour elle, provient une cause de sensation matérielle.

Ensuite, les mouvements spéciaux que le simulacre de possession lui font faire, mettent en vibration tous les muscles qui correspondent chez l’homme à la verge et chez la femme au clitoris. La répétition du geste amène une exaspération extrême du clitoris et des sensations voluptueuses qui ont une grande analogie avec celles que les hommes ressentent au moment du coït.

Secondement, l’idée qu’elle vainct, soumet et possède sa maîtresse, enflamme cérébralement l’amante et projette un frisson voluptueux jusqu’à son sexe.

Donc, la femme-mâle arrive à la jouissance complète, au spasme le plus aigu, non seulement sans pénétration de son vagin, mais encore sans