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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/133

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L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE


que, bientôt, peu à peu, une nouvelle effervescence viendra m’embraser. »

Une autre femme ne jouissait lors d’attouchements au clitoris que si elle était sur le ventre et libre d’exécuter les mouvements des reins de l’homme au moment du coït.

Une grande dame du second empire, tout à fait folle des jeunes et jolies filles qu’elle obligeait à la complimenter tout le temps de la « fricarelle » sur la beauté de sa verge absente. Plus l’invention des filles était féconde, plus elles célébraient avec conviction les charmes de ce membre n’existant que dans leur imagination et celle de la comtesse X…, plus celle-ci goûtait de folles joies. Elle donna des sommes insensées à une jolie fille rusée qui savait se contorsionner à propos et pousser des gémissements pleins de vérité lorsque le doigt de la comtesse la pénétrant, elle se lamentait de la douleur d’un viol imaginaire, suppliait qu’on l’épargnât, se tordait sous l’outrage et le supplice fictifs.

Une autre, à la même époque, la femme d’un financier connu, fut pendant dix ans sous la domination d’une chanteuse de music-hall qui, sous un travesti, jouait les rôles de jeune gandin.

Soumise à tous les caprices de son amante qui la menait à la cravache — sans aucune méta-