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L’AMOUR SAPHIQUE


seins l’enflamme, ainsi que la blancheur ou la finesse de la peau. Et l’intimité du sexe, le mystère du ventre, des cuisses, la jette dans un trouble passionnel aigu.

La femme-femme est moins sensible aux détails physiques de son amante et subit plutôt le charme de l’ensemble de l’autre.

L’hermaphrodite et la femme-mâle peuvent connaître l’érotisme particulier qui naît de la pensée ou de la vue directe d’objets obscènes, d’attitudes, de postures lubriques, de gestes luxurieux.

Beaucoup de femmes se complaisent devant des gravures galantes, et contempler des dessins ou des photographies représentant des objets ou des scènes obscènes les jette dans un trouble passionnel comme malgré elles.

Tous les organes de la génération mâle ou femelle, naturels, postiches, ou simplement représentés, agitent la lesbienne, l’incitent à l’amour, ainsi que, pour beaucoup, la vue d’objets qui lui rappellent l’acte amoureux.

Chez quelques individus, cette obsession de l’obscénité devient une manie, les femmes y sont particulièrement sujettes ; bien que le cas se présente chez des hommes : témoin certain sénateur fameux qui n’est, en réalité, qu’un malade érotomane hanté par l’idée de l’obscénité.

Le docteur X… eut, dans sa clientèle, une