femme qui, impuissante à se rassasier avec son
mari, se faisait masturber par sa femme de
chambre à l’aide de tous les objets qui pouvaient
rappeler le membre masculin. Et, peu à peu, machinalement,
devant tous les objets qui tombaient
sous ses yeux revenait la même pensée : « Cela
pourrait-il servir de verge ? » L’univers entier se
peuplait, pour elle, de phallus de toutes dimensions,
de toutes formes. Un bougeoir, un flacon,
un verre de lampe, certains vases, des fruits, s’érigeaient
devant elle, non sous leur forme réelle et
leur véritable destination, mais comme de fantastiques
organes que son sexe désirait avidement
— la plupart du temps sans pouvoir se contenter.
Et malgré cette monomanie qui la poursuivait perpétuellement, lui faisait honte et chagrin, cette femme conservait assez de volonté pour la cacher et garder une attitude normale dans le monde.
Une autre malade de la même clinique :
Mme R…, atteinte de sodomie imaginaire, avait une collection de petits animaux en bois, en porcelaine, en pâte, etc., et s’en servait, devant une glace, pour caresser et pénétrer sa vulve, s’excitant extraordinairement en voyant la tête de l’animal se promener sur son sexe.
La vue d’animaux s’accouplant trouble infini-