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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/178

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L’AMOUR SAPHIQUE


ment nombre de femmes et les incite aux actes solitaires ou sollicités d’une compagne.

Contempler des couples en fonction passionnelle est un goût qui devient facilement une manie chez les femmes aussi bien que chez les hommes.

Voir quelqu’un examiner votre corps ou votre sexe, ou votre accouplement, ou votre embrassement lesbien suggère des émotions délirantes chez certaines et certains.

Les premiers sont des « voyeurs » ou des « voyeuses ». Les seconds sont des exhibitionnistes.

Les premiers peuvent devenir des maniaques ; les seconds sont sujets à la folie, si le goût prend chez eux la proportion d’une manie constante.

La voyeuse inactive, c’est-à-dire satisfaisant simplement ses désirs en contemplant des scènes voluptueuses, est assez rare. En général, pour goûter une joie complète, il lui faut, en même temps qu’elle contemple des ébats passionnels, être, elle-même, soumise à des caresses quelconques.

Dans les réunions saphiques à plusieurs, l’excitation passionnelle de la vue des couples est accompagnée de jouissances amoureuses physiques et directes.

Dans les sociétés galantes du dix-huitième siècle et celles qui existent mystérieusement de