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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/181

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LES ABERRATIONS DE LA VUE


hommes, dansaient, avec un entrain fou, les pas si curieux des paysans slaves.

Du reste, l’atelier garde son apparence de fête mondaine, sauf, petit détail presque insignifiant, que les spectatrices ne sont point rangées indifféremment ou disséminées, au hasard, sur les canapés, les ottomanes, les vastes sièges garnissant la pièce, mais que, déjà, une sélection s’est faite et des couples occupent le même siège.

Parmi ces paires, il en est qui sont toujours composées de même ; d’autres varient à chacune des réunions ; et, pour qui sait voir, le choix s’opère pendant l’innocent five o’clock qui a précédé, où certaines rivalisent de coquetteries, s’offrent, se font désirer, d’autres qui examinent, se tiennent sur la réserve ou s’emballent.

Peut-être trouverait-on un peu plus de laisser-aller aux danseuses que dans un salon ordinaire ou sur une scène de music-hall, pourtant jamais cela n’arrive à une exhibition complètement sans retenue. Ces dames sont très prudentes et savent qu’il peut être fort dangereux de mettre ces comparses au courant des fêtes spéciales du lieu. Si quelqu’une des artistes les enflamme, elles l’invitent séparément et de façon discrète.

La troupe des danseuses et des musiciennes n’ont pour but que de disposer voluptueusement