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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/238

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L’AMOUR SAPHIQUE


longues, ni très cruelles : ce n’était qu’une sorte de prélude aux autres punitions. Il y avait tous les jours deux ou trois fessées sans importance, et les punies regagnaient leur banc en sanglotant, tandis que les autres élèves trépignaient et applaudissaient.

Car, il faut noter que ces fillettes, bien que martyres, en somme, étaient gagnées par l’hystérie de leurs tortureuses et tiraient de leurs souffrances mutuelles une sorte de volupté exacerbée.

Le fouet honteux consistait à faire s’étendre la coupable sur une chaise longue, les jambes écartées, les vêtements relevés, les chairs à nu, et les coups de verge étaient appliqués par Sylvia sur le sexe de la victime que Mme R… maintenait fortement, car, là, la douleur était plus sérieuse que lors de la fessée.

Pour la fustigation générale honteuse, la fillette était placée sur la chaise longue à quatre pattes, le ventre soutenu par une pile de coussins. Sylvia maintenait ses épaules ; Mme R… tenait écartées les cuisses complètement découvertes de l’enfant. Tour à tour, ses compagnes venaient la frapper de verges sur les fesses et enfoncer leurs doigts dans son sexe.

Cette punition causait une joie générale aux exécuteuses, qui fouettaient et « pénétraient » avec