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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/262

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L’AMOUR SAPHIQUE


les femmes mariées qui s’adonnent à ce vice.

Dans l’Amérique du Sud, l’usage de se masturber avec des objets est si répandu parmi les femmes indiennes, que le nom du membre viril est donné à un arbre singulier dont les jeunes pousses arrondies et de bois souple comme du caoutchouc sont souvent employées en guise de membre artificiel par les femmes. Pas de maison qui n’ait son « f’taï » pendu à la muraille, parmi les ustensiles de cuisine. Même, l’objet est souvent manié par le mari quand ses sens repus ou trop faibles ne lui permettent pas de contenter son épouse.

En Espagne, les tribades sont légion, et de ce pays vient l’invention d’un instrument spécial, destiné à faire jouir simultanément les deux amantes, assez long et pourvu de deux extrémités semblables ; celle qui tient le rôle de l’homme en introduit un bout dans son vagin et pousse l’autre bout dans la vulve de son amie. Grâce à ce procédé, tous les mouvements de l’une servent au plaisir de l’autre.

On y pratique aussi le baiser saphique d’une façon particulière. L’amante commence par s’emplir la bouche d’alcool et le souffle dans le sexe de son amie, puis le reboit ensuite. Le contact de l’alcool sur les muqueuses rend l’orgasme vénérien d’une grande intensité.