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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/279

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LE SAPHISME ET L’AMOUR NATUREL

répugnant. Ses goûts la poussaient vers un amant ; mais le souci de sa réputation, la crainte d’ajouter aux tourments de son mari la retenaient. Une femme l’amena adroitement à admettre l’amour saphique et sut la garder.

Tout autre était Edmée H… Petite, noire, maigre, légèrement bossue, elle avait trouvé un mari grâce à sa dot, mais celui-ci n’avait pas tardé à se débarrasser de la corvée conjugale, et bien qu’elle fût des plus ardentes, résolue à tromper son mari avec le premier venu, elle n’avait pas trouvé d’amant.

Une femme s’intéressa à elle, la désira, sinon pour sa beauté, au moins pour la luxure contenue en elle. Elles s’unirent et connurent des joies extrêmes.

Mme T… n’était pas abandonnée de son mari mais son tempérament à elle ne pouvait pas s’accommoder de la règle d’hygiène qui amenait dans son lit tous les samedis un époux qui, le reste de la semaine, n’admettait pas que l’on attentât à sa chasteté.

Le hasard la mit en relation avec une lesbienne qui combla son appétit passionnel. Du reste, Mme T… ne bouda point pour cela l’offrande hebdomadaire de son époux. Certainement cette liaison saphique eut les meilleurs effets du monde. Discrète, sans dangers, elle préservait

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