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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/285

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L’HOMME ET LES CARESSES SAPHIQUES

Pas tout à fait.

La vérité, c’est que, pour certaines natures de femmes, le système de chasteté à outrance, l’entretien d’une pudeur, d’une austérité exagérées auront du bon et la maintiendront dans des bornes qu’elle n’osera pas franchir. Mais, le procédé identique appliqué à un esprit plus indépendant, plus curieux, dont les sens sont naturellement plus développés, obtiendra le résultat inverse : la femme cloîtrée dans la vertu ne songera qu’à sauter le mur.

Au contraire, celle-ci, rassasiée par les joies que lui fera connaître son mari, s’en contentera.

Seulement, s’il arrive qu’elle possède une cérébralité encore plus active, une prédisposition plus nette vers la volupté, il est parfaitement certain que les enseignements du mari seront la clef du grand livre dont elle voudra feuilleter, sinon toutes les pages, au moins un bon nombre de chapitres.

En ce cas, le mari n’est que l’avant-propos, vite délaissé pour courir au cœur du sujet.

Jusqu’ici, nous parlons des bonheurs sensuels dans un sens général, mais nous croyons qu’il est intéressant de descendre dans le détail, c’est pourquoi nous étudierons cette question :

« Les caresses saphiques données par un