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L’AMOUR SAPHIQUE


vues d’une imagination débordante, se suffisent, mais, en général, l’amie partageant les ébats donne une saveur excitante à des jeux qui, à la longue, finissent par perdre de leur valeur.

Comment l’onanisme naît-il chez la femme ?

En général, il est pratiqué par la petite fille encore impubère, ignorante des lois de la nature et ne se doutant pas que ces frottements qui déterminent en elle une sensation si agréable sont du domaine de l’amour.

Bien que la conformation féminine n’expose pas la petite fille à des contacts extérieurs comme ceux qui s’imposent, pour ainsi dire, au petit garçon, beaucoup de causes peuvent amener l’enfant à porter la main à son sexe, ne serait-ce que le besoin d’uriner réprimé pour une cause ou une autre.

Souvent, la jouissance du frottement du clitoris est révélée à la petite fille par un amusement qui lui fait enfourcher une monture quelconque.

Dans les mémoires d’une grande dame du dix-huitième siècle, il nous est fait la hardie confidence que les premières sensations voluptueuses de l’héroïne lui furent causées par une rampe d’escalier, sur laquelle, étourdiment, elle s’était mise à cheval pour se laisser glisser.

Le pantalon n’existant pas à cette époque, les chairs intimes de la fillette se trouvaient en con-